Aujourd’hui on va parler d’un sujet que je connais bien, qui est de cumuler une activité de community manager freelance avec un emploi salarié. Cela a été mon cas pendant plusieurs années, avant de sauter le pas et de me lancer en free-lance à 100%. Avoir une activité d’indépendant tout en étant en CDI en entreprise, est-ce possible ? Sous quelles conditions ? Comment s’organiser pour ne pas finir en burn-out ? Témoignage et partage d’expérience.

DEVENIR COMMUNITY MANAGER FREELANCE TOUT EN ETANT SALARIE

Bon nombre de personnes rêvent de se lancer dans les métiers du digital, par exemple en tant que rédacteur web, community manager freelance ou encore graphiste. Mais quitter un CDI bien confortable et prendre le risque de se retrouver sans revenus ou presque du jour au lendemain peut faire peur. La solution ? Se lancer comme micro-entrepreneur alors qu’on est encore salarié et que son salaire continue de tomber confortablement à la fin du mois. Ce double statut présente bien des avantages : vous allez pouvoir tester votre idée d’activité, développer votre réseau, générer un complément de revenus tout en assurant vos arrières. Vous vous rendez compte que finalement le community management n’est pas pour vous ? Vous n’avez pas réussi à faire grandir votre activité au bout de quelques mois ? Pas de soucis, vous avez encore la sécurité de votre emploi salarié.

La micro-entreprise est un statut accessible à tous ou presque. Certaines professions (en particulier celles liées à la fonction publique) sont réglementées et ne peuvent pas avoir une deuxième activité (ou alors sur permission, et selon certaines conditions). Renseignez-vous. Vous pouvez également avoir dans votre contrat une clause qui vous interdit d’exercer un second emploi : parlez en à votre boss. J’avais cette clause dans mon contrat, qui était là plus pour la forme qu’autre chose. Mon employeur ne voyait aucune objection à ce que j’exerce aussi en freelance, il m’a même encouragée en me disant que devenir community manager et rédactrice était une très bonne façon de générer des revenus complémentaires.

Bien sûr, tout cela doit se faire dans le respect et dans une certaine éthique : si vous êtes community manager dans une agence, vous n’allez pas essayer de récupérer des clients ou des prospects en freelance. Si vous travaillez dans un service communication, il serait assez malvenu de travailler en freelance pour un concurrent par exemple. Mais si deux activités sont bien distinctes, généralement ça ne pose pas de problèmes.

Sur le plan administratif, votre activité salariée prime : vous gardez donc les avantages liés à la retraite, la sécurité sociale, les petits bonus octroyés par votre entreprise et sa convention collective. Vous déclarez simplement deux activités et deux revenus différents pour les impôts. Comme toujours avec la micro-entreprise, pas de revenus = pas de cotisations, si vous faites un mois blanc ou si votre activité peine à décoller, cela n’a pas de conséquence pour vous. C’est donc une façon assez pratique et simple de se lancer à moindre risque !

CUMULER FREELANCING ET SALARIAT : COMMENT FAIRE EN PRATIQUE ?

C’est là que les choses vont se corser (le fameux revers de la médaille !) : vous allez avoir des journées bien chargées. Concrètement je travaillais lors de ma pause déjeuner : je n’ai jamais été fan des repas entre collègues où on passe son temps à critiquer la tenue d’untel ou l’augmentation de machin, j’avalais rapidement mon repas et je me mettais au travail pour créer les plannings de publication, rechercher les visuels, répondre aux emails ou aux messages privés, bref, tout ce qui prend du temps. Je m’occupais de la partie “modération” (passer sur Instagram et Facebook, répondre aux commentaires, aller liker d’autres comptes…) une fois le matin au réveil, une fois à midi et une fois le soir, c’est une partie assez rapide que je pouvais intercaler facilement entre deux.

Pour me libérer l’esprit des posts à publier (et ne pas prendre le risque d’oublier) j’utilisais (et j’utilise toujours d’ailleurs) un outil de programmation : c’est toujours ça de moins à penser ! Si je n’avais pas fini, je m’y remettais le soir une fois mon fils couché. Bref, cela impliquait pas de mal de concessions, accepter de rogner sur mon temps libre et mon temps de sommeil mais je ne regrette pour rien au monde d’avoir choisi de cumuler ces deux activités car cela a présenté pas mal d’avantages et a été la clé de ma réussite à venir !

ETRE CM FREELANCE A COTE DE SON CDI : LES AVANTAGES

L’avantage le plus évident, c’est que vous ne faites pas le grand saut dans le vide sans savoir ce qui vous attend. Que votre activité décolle ou pas, vous avez toujours un salaire qui tombe tous les mois et a la capacité de payer vos factures, ce qui est plutôt rassurant ! Vous pouvez développer vos prestations, tranquillement, à votre rythme, vous choisissez le temps que vous y consacrez. Et surtout vous pouvez voir si le métier vous plaît avant de démissionner et de foncer tête baissée dans le freelancing !

Je suis persuadée que mon activité n’aurait pas décollée aussi vite si je n’avais pas exercé pendant deux ans tout en étant salariée. J’ai appris plein de choses pendant ce laps de temps sur la prospection, l’organisation, chiffrer mes devis, et quand je suis devenue freelance à 100% j’avais déjà une bonne vision d’ensemble de ce que ce travail impliquait.

💡 Parce que de nombreux CM free-lance se retrouvent dans le grand bain sans vraiment savoir où chercher des clients, comment chiffrer leur prestation, comment s’organiser, etc., j’ai d’ailleurs crée une formation, la formation CM Boost pour vous donner toutes les clés pour réussir en tant que Community Manager freelance. J’y partage mon expérience et mes astuces pour se dégager un vrai salaire et exercer sereinement. On se retrouve là-bas ?