Votre patron n’est pas des plus sympas, vous ne vous entendez pas avec vos collègues, vous en avez marre de vous plier à des horaires qui ne vous conviennent pas ou de faire deux heures de trajet pour aller travailler pour un salaire misérable…Comme beaucoup de français, travailler en freelance vous a peut-être traversé l’esprit, et puisque vous aimez passer des heures en ligne sur les réseaux sociaux, pourquoi ne pas allier l’utile à l’agréable et choisir de devenir community manager free-lance ? Dans cet article, je vous aide à faire le point sur votre projet et à le mettre en place sereinement, étape par étape.
1. La formation du community manager freelance
C’est une question qui revient souvent chez les aspirants CM : peut-on devenir Community Manager freelance sans diplôme ou sans formation spécifique ? Eh bien oui et non. Je m’explique.
Devenir community manager indépendant sans diplôme…
Le Community Management est un métier qui reste assez accessible (indépendamment de votre métier et de vos compétences actuelles) car c’est un travail de passionné : beaucoup d’agences ou d’entreprises vont privilégier une personne qui a l’expérience de la gestion des réseaux sociaux plutôt qu’une personne qui a tel ou tel diplôme. D’ailleurs les fonctionnalités des réseaux changent tellement vite qu’un diplôme dans le digital est presque caduc quand enfin vous l’obtenez…Avoir un diplôme en communication digitale, en stratégie marketing ou dans les métiers du web est bien sûr un plus pour établir une stratégie social media, comprendre les enjeux marketing de votre client, mais ce n’est certainement pas un pré-requis pour exercer votre activité en tant qu’indépendant. Ne pas être diplômé de telle ou telle école / université ne devrait pas vous porter tellement préjudice pour trouver des clients et décrocher vos premières missions.
Bien sûr, ce métier n’est pas fait pour n’importe qui. Le Community Management souffre d’un certain manque de reconnaissance et de valorisation, et on pourrait presque avoir l’impression qu’une personne lambda, avec ou sans diplôme, peut exercer cette activité. Pour autant, il faut quand même avoir certaines qualités pour devenir community manager et se positionner de façon légitime comme un expert des media sociaux : savoir écrire un contenu pertinent, être créatif, réactif, être un minimum diplomate… J’ai dans mon entourage beaucoup de personnes qui sont devenues CM en plus de leur métier d’influenceur, de rédacteur web, d’assistante virtuelle…ce sont des activités qui se complètent plutôt bien, même si vous n’avez pas une formation officielle de community manager.
…MAIS CERTAINEMENT PAS SANS FORMATION OU CONNAISSANCES…
Si vous envisagez une reconversion en tant que Community Manager, j’imagine que vous maîtrisez déjà plutôt bien les réseaux sociaux. Si ce n’est pas le cas, la première chose à envisager avant la création de votre auto-entreprise est de faire une petite remise à niveau sur un ou plusieurs réseaux sociaux que vous proposerez en gestion à vos futurs clients. Vous pouvez mobiliser votre CPF pour faire une formation par exemple chez LiveMentor : ils proposent des formations de qualité sur Instagram, TikTok, Facebook, YouTube, LinkedIN et d’autres formations digitales. Si je vous les recommande, c’est que j’ai moi-même suivi une formation LiveMentor (dans un autre domaine, le SEO) et que j’ai trouvé cela vraiment complet et qualitatif. Vous pouvez donc y aller les yeux fermés.
Maîtriser les codes de plusieurs réseaux sociaux est une force que tous les community managers n’ont pas. Un expert capable de prendre en charge la gestion de plusieurs réseaux (Instagram + LinkedIn + Pinterest) par exemple n’est pas si courant, et ce sera certainement un plus très apprécié à l’heure de démarcher vos premiers clients. Vous pouvez envisager une formation dans ce sens, pour élargir ou approfondir vos compétences et donc proposer des services plus vastes.
Si vous êtes opérationnel.le, et qu’une formation vous semble superflue, aucun problème, comme je vous le disais plus haut, j’ai vraiment le sentiment que les clients privilégient des profils dynamiques, passionnés pour leurs projets, indépendamment d’un diplôme ou d’une école.
2. community management : Cumuler free-lancing et salariat
Cumuler deux activités, pourquoi pas ? C’est ce que j’ai fait pour tester mon idée, voir si ce métier me plaisait vraiment, si je pouvais envisager d’en vivre et me lancer en free-lance. J’aime la prise de risque…quand elle est maîtrisée 😉 Concrètement je travaillais la journée en entreprise pour mon employeur, je travaillais le soir et le midi sur la création de contenus et les plannings de mon client, je passais sur le compte à ma pause déjeuner pour modérer les commentaires et animer la communauté….C’est un timing un peu serré (surtout avec un tout petit, à l’époque), mais ça se fait !
3. Négocier le départ de votre entreprise…et créer la vôtre
Bien sûr, pour vous lancer sereinement en tant que community manager freelance, l’idéal est de pouvoir signer une rupture conventionnelle pour bénéficier de vos droits au chômage. Je vous laisse vous renseigner auprès de votre employeur, du Pôle Emploi pour voir ce qu’il est possible de faire et ce à quoi vous avez droit – tout en sachant que la plupart des démarches doivent être faites AVANT la création votre auto-entreprise. Il faut donc bien définir votre projet en amont et l’anticiper.
Si vous n’avez jamais travaillé en solo, il vous faudra alors devenir entrepreneur, et la micro-entreprise me semble un très bon choix pour débuter en community management. Pour tout ce qui est démarches – et elles peuvent être assez compliquées en France ! – vous pouvez les déléguer à un organisme comme l’UPSME – L’Union Professionnelle au Service des Microentrepreneurs, qui pourra ensuite vous épauler pour vos questions du quotidien, votre déclaration d’impôts (vous allez voir, c’est sympa aussi !), vos droits, etc. Etant adhérente de l’UPSME depuis plusieurs années, je peux vous parrainer : le code CGHIMPRT12 vous donne 20€ de réduction sur l’adhésion ou une prestation de votre choix.
4. Trouver vos premiers clients et pérenniser votre activité
Si vous avez choisi de démarrer votre activité tout en étant salariée, vous avez à priori un ou deux clients sous le coude. Il va maintenant falloir en trouver d’autres, pour vous dégager un vrai salaire. Vous pouvez vous inscrire sur les plateformes de freelancing, vous créer un profil LinkedIN en béton et poster régulièrement pour vous positionner comme un expert de la communication digitale, vous créer un beau site web (si vous avez l’occasion de le faire à moindre prix, car cela peut vite chiffrer); vous créer des cartes de visite et aller les distribuer dans tous les salons alentours, créer votre portfolio et l’envoyer de façon spontanée aux marques qui vous plaisent, à une agence près de chez vous ou à l’autre bout de la France…Toutes ces techniques de recherche sont bonnes et je vous conseille vivement de mettre le paquet dès le début pour engranger les missions, qu’elles soient ponctuelles ou récurrentes, vous sortir votre premier salaire de community manager – celui dont vous serez la plus fière – et même envisager par la suite de prendre des congés en cours d’année – même si les vacances d’un community manager ne sont pas toujours faciles à organiser !
Pour vivre de votre activité et avoir une entreprise solide, je vous conseille bien sûr d’étudier attentivement la question des tarifs. C’est même la base de votre business, et c’est probablement l’un des problèmes les plus épineux quand on est indépendant ! Faites une veille auprès d’autres community managers, consultez les experts de votre secteur, évaluez consciencieusement le temps que vous prendront les missions de community management, le prix des outils que vous utilisez pour chaque client, etc. N’hésitez pas à proposer différents niveaux d’offres et de services, pour répondre aux besoins des grandes et des plus petites entreprises. Valorisez votre expérience (si vous en avez), définissez vos compétences complémentaires (service de rédaction, de prises de vue par exemple…). Peut-être êtes plus un social media manager qu’un community manager, ce qui va se refléter dans vos tarifs ?
On quitte ici les compétences du gestionnaire de réseaux sociaux et d’expert en communication digitale pour endosser sa veste de comptable et de commercial ! Il faut savoir que la plupart des community managers freelance ont tendance à proposer des prix trop bas et se retrouvent englués dans des missions qui ne leur permettent pas de vivre correctement…Donc prévoyez un petit surplus niveau tarifs, qui vous permettra d’absorber tout ce à quoi vous n’aviez pas pensé (projet plus chronophage que prévu, allers-retours pour aller voir le client à Paris…) et n’hésitez pas à proposer une prestation complémentaire pour tout ce qui n’entrait pas dans le prix du devis initial.
Si vous voulez plus d’infos sur le métier de community manager freelance (formation, statut, rémunération, organisation…) je vous invite à lire l’article le Guide Ultime pour devenir Community Manager, qui contient une mine d’informations pour vous lancer !
💡 Vous envisagez de vous reconvertir en tant que community manager freelance ou vous venez de débuter votre activité, vous avez du mal à trouver des clients et vous avez l'impression de stagner ? Découvrez ma formation CM Boost pour community manager. Je vous donne tous mes tips et astuces pour bien vous vendre à votre juste valeur, trouver des clients, faire vos devis sans vous tromper ou encore vous organiser au quotidiennement. La formation est proposée avec des bonus vraiment utiles, comme une liste d'agences qui font appel à des community managers freelance, de quoi faciliter votre recherche et booster votre activité dès la création de votre auto-entreprise !